Un Automne sur les chapeaux de roue dans le monde culinaire : la semaine du goût du 13 au 19 octobre et le salon du chocolat du 29 octobre au 2 novembre. La FAO (Food and Agriculture Organization) organise la Journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre. Le goût et l’alimentation sont au centre de la préoccupation dans de nombreux terrains : les cantines, les restaurants d’entreprise, les restaurants et simplement les ménages français.
Mais depuis que titloulou a commencé les petits pots je me penche de plus en plus sur l’accompagnement au gout, l’apprentissage du bien-manger et éviter à tout prix le traumatisme alimentaire. Mais une question subsiste…
A partir de quel âge, le goût peut-il être développé ?
Il parait que déjà pendant la grossesse, le fœtus est capable de goûter à travers le liquide amniotique, qui est influencé par l’alimentation de la maman. L’expérience gustative commence déjà avant d’avoir ouvert les yeux vers le monde.
Benoist Schaal et Luc Marlier, psychologues au CESG confirment que le développement des préférences olfactives se fait déjà dans le ventre de la maman : On sait que le fœtus en fin de gestation est déjà capable de mémoriser des caractéristiques chimio-sensorielles, comme des arômes. Après la naissance, il s’en servira pour exprimer ses préférences »
Plus tard, cette expérience peut se rallonger par l’allaitement. [*] Des expériences sur l’alimentation de la mère pendant l’allaitement influent la connaissance et préférence d’une odeur et d’un goût chez le nourrisson. Il ne faut pas oublier que la culture gastronomique des parents jouent beaucoup dans l’appréciation de certains aliments et plats.
Découverte de l’alimentation variée
Les mois passants, bébé découvre petit à petit les aliments, pour la plupart ils seront acceptés facilement. Paris gagné pour les parents ? Pas sûr… Vers 18 mois, l’enfant peut commencer à rejeter les aliments inconnus systématiquement, on appelle ça la néophobie. Ce n’est qu’une simple étape, et pour beaucoup, bébé reprendra le goût des aliments sans grimaces.
Cependant, le contexte du repas, la découverte de l’élaboration d’un plat, découvrir l’origine d’un produit sont autant de choses qu’un enfant apprend et créé simplement sa connaissance culinaire. Une initiative pendant la Semaine du Goût du réseau Crèche Attitude souhaite « initier et sensibiliser les tout-petits à la grande diversité des goûts. » en publiant un livre ludo-éducatif et organisant des ateliers à vocation pédagogique.
La semaine du goût c’est aussi ça : impliquer les enfants dans la cuisine, le produit, les rendre actifs d’un repas qu’ils apprendront plus facilement à aimer et à distinguer les goûts. Aux parents également de faire le relais pour agrandir la palette de goûts de leurs petits bout’de chou, en n’oubliant pas que chacun à sa sensibilité gustative et olfactive. L’éducation du goût se fonde surtout sur la notion de plaisir.
[*]Delaunay M., Marlier L. et B. Schaal, 2006. Learning at the breast: preference formation for an artificial scent and its attraction against the odor of maternal milk, Infant Behavior and Development
Oui, ça c’est une belle expérience ludoéducative 🙂 Je retiens ! En attendant des initiatives telles que http://www.ludo-educatif.com/, il faut bien trouver des moyens d’apprentissages performants
Tout un monde qui commence, c’est vrai 😉